Une explication un peu plus poussée:
Lorsque vous consommez du son d’avoine aux heures de repas, ses fibres se solubilisent, se mélangent aux aliments et gélifient. Mastication, malaxage gastrique et enzymes digestives appliquent aux aliments un travail mécanique et chimique qui les conduit au destin naturel de tout aliment : passer dans le sang. À ce stade, le bol alimentaire baigne dans un jus nutritif riche et dense. C’est la rencontre entre ce jus gorgé de nutriments et de calories et le gel spongieux des fibres du son d’avoine qui explique son action amaigrissante. Dans ce jus, il y a des sucres sous forme d’un nectar de glucose, des graisses démantelées en ses acides gras élémentaires et des protéines réduites en ses acides aminés. La fonction d’une éponge est de se gorger de tout liquide sur lequel elle est appliquée.
C’est sur cette substance riche et raffinée que les fibres d’avoine vont exercer leur pouvoir adsorbant. Ce gel brassé depuis sa mise en bouche est truffé de vacuoles, myriades de petites bulles refermées sur leur butin nutritif qu’elles ne lâcheront plus. Et c’est à ce stade que la troisième spécificité du son d’avoine s’exprime. L’organisme humain ne sait pas, ne dispose pas de l’outillage enzymatique nécessaire pour assimiler les fibres de l’avoine. Seuls les ruminants en sont capables. Le son, traverse le colon sans rien lui céder et quitte l’organisme avec les selles imprégnées de son précieux butin calorique. Au total, des calories consommées sous la forme d’aliments savoureux et gratifiants traversent l’organisme sans s’y fixer. Il y a donc déperdition calorique, faible certes mais qui, répétée au fil des jours, des semaines et des mois, réalise une épargne calorique réelle.