mouais, j'en garde un souvenir mitigé de cette console, un gout d'inachevé, surtout quand on a connu l'époque des 8bits et 16bits. Sony a battit son hégémonie sur les cendres de nintendo, car le 1er projet playstation était censé être le lecteur cd-rom de la snes, quand nintendo a abandonnée le principe suite à la ramasse de sega et ses ersatz de modules cdrom, sony a continué le projet en solo.
Nintendo et Sega trustait le monde du jeux vidéos et dans cette équilibre bien établi, personne ne remettait en cause les forces en place, ce qui faisait que les 2 gros imposés leur loi. On avait des jeux excellents, mais le monde du jeux vidéos restait très ésotérique et obscure, les consoles étaient des jouets pour gosse, rien de plus que des jeux de sociétés évolués. Cela aurait pu durer encore longtemps (cela aurait du durer...) mais à l'arriver des 32bits, le marché s'est ouvert.
Bien sûr, tout les médias suivaient les 2 leaders, qui avaient survécus avec leur 16bits, à la première (et pathétique) génération de 32bits. Il y avait des constructeurs qui ont tenté leur chance, comme Sony, dont personne ne misait un copek.
On pensait tous que la N64 trusterait tout comme la SNES, et qu'en attendant, la Saturn se goinfrait de la jeune concurrence de Sony et des autres. Le hic, c'est le calendrier et des choix de constructeur douteux. Dans un premier temps Nintendo, qui ne croit toujours pas au cdrom, à cause du piratage (bien maigre à l'époque) et continue à miser sur la cartouche pour son arlésienne qui va sortir presque 2 ans après les consoles de Sony et Sega. On a beau être le roi, quand on quitte le royaume trop longtemps, un opportuniste prend la place. Notre bon vieux Sega, un peu moins retrograde que son copain, mise sur le cd-rom et la cartouche (ben ouais, on perd pas facilement les vieilles habitudes) Mais sega, en gentil bon couillon, place ses billes sur l'arcade, et développe en parallèle des plates formes d'arcade, qui a l'époque, ne sont pas démodé. Amener le jeu d'arcade à la maison, en voilà une gracieuse idée qui va ruiné ce cousin un peu benêt.
Et oui, pour résumer, on a, dans un coin du ring, Sega, avec un concept hybride arcaïque, une politique commerciale basé sur des jeux de bistrot, tout ça conforté par une ancienne gloire passé sur les générations précédentes.
Dans le coin opposé, Sony qui veut diversifier sa marque et faire ses preuves en solo, marre d'être le larbin de nintendo (2 pauv'jeux qui se sont pas vendus et un concept batard) Notre outsider sait que les 2 gros monopolisent les éditeurs avec une politique de royalties abusives. Qu'à cela ne tienne, en bon commerçant, il va se servir des erreurs de la concurrence.
Sa console est simple d'accès, pas compliqué à programmer, pas de royalties, ni d'exclusivité. A l'instar de Daniela, il y a toujours de la place pour le premier pecno qui veut sortir un jeu (même le PMU a pondu un jeu psx) Moins puissante que la n64 ou la saturn, elle est néanmoins plus simple à programmer, les programmeurs développent plus facilement et plus rapidement et pour pas grand chose.
Moins chère que la saturn (vendu à 3500fr à l'époque et on se plaint du prix de la ps3...) pour 2200fr, on a une console disponible contrairement à la bête de nintendo, à base de sillicon graphics. Là où Sony est fort, c'est d'avoir sortit le jeux vidéos du monde des jeux de société ou jouet pour gosse, là où nintendo et sega l'avait enfermé depuis les 10 dernières années. Sony fait même du mécénat, on a droit à des pubs à la TV, des panneaux dans les évènements sportifs. Sony vise un publique plus mature et le séduit grâce à la poitrine en 3D de lara croft qui a passé l'age de fantasmer devant la princesse daisy. La playstation devient un objet de mode qu'il est de bon ton d'avoir dans son salon, à côté de son magnétoscope.
Mais à l'instar de la morale de la fable de Terence Hill dans Mon nom est personne, ceux qui te sortent de la merde ne le font pas forcément pour ton bien. Si Sony a modernisé la vision des jeux vidéos, en le rendant hype, son avènement va inexorablement de pair avec un vide vidéoludique perdurant depuis 15 ans (tout comme le recyclage, on vit sur un acquis de 15 ans qui ressert invariablement le même contenu en modifiant succinctement le contenant) Car si le publique branché, fraichement acquis est bluffé par l'imagerie de synthèse à outrance, il en oubli facilement que, passé l'intro, les jeux ont une durée de vie ridicule (quelques heures) et un gameplay archaïque. On nous a sorti de l'ombre mais le jeu y a laissé son âme, exit le plaisir de jouer et l'ingéniosité des jeux 16 bits, on a droit des jeux qui n'ont que l'apparence et aucun contenu, comme une starlette de tv réalité.
Là, on tout ça m'achève, c'est que le jeu qui a permis à la mayonnaise Sony de prendre, alors qu'il n'a pas de concurrence, pas d'alternative à la PSX, la N64 n'en finit pas d'être repoussé, et la Saturn bénéficie de jeu de course avec 3 voitures et 3 circuit (vive les jeux, adaptés tel quel, des bornes d'arcade) Bref, malgré ce boulevard, Sony a besoin de Final Fantasy 7 pour assoir sa place de leader. Ce jeu initialement prévu sur N64, mais dont les divergences de point de vue entre Nintendo et Squaresoft sur le cd-rom, on envoyait le fils prodigue se prostituait chez le nouveau maquereau vidéoludique, avec à la clé, sa dernière perle sous le bras, sans la 3d mais en gardant une grosse partie du cahier des charges nintendo. Les fans diront que c'est le meilleur de la saga, ou tout du moins le meilleur chez Sony, y'a pas de mal, vu que les suivants n'ont plus étaient chaperonné par Nintendo (l'indépendance veut aussi dire qu'il faut se démerder tout seul).
Ceci est mon point de vue sur cette période, Sony a trouver une recette qui marche et n'a pas l'intention de changé le concept. La PS2 n'est qu'une évolution de la PSX avec les mêmes jeux en plus jolies, la PS3 idem, mais peut-être que le consommateur en a marre de toujours bouffer pareil.
Ce qui était prévisible à l'époque l'est tout autant maintenant : Sony savait offrir un bon support mais ne savait pas fournir les jeux, essence indispensable à ses cylindrées, il était (est) dépendant de ses éditeurs pour avoir des jeux qui se vendent. A l'époque, il n'avait pas une grosse concurrence pour établir son leadership, maintenant que microsoft s'engage dans le même concept, les éditeurs et les joueurs ont une alternative et Sony se voit dépourvu, petit à petit de ses exclusivités, et est de plus victime de son manque de fraicheur, à ressasser les mêmes concept, un RE ou PES ne suffisent plus pour renouer avec le publique. L'originalité se trouve sur la machine de Crosoft, Sega repose en paix, tandis que Nintendo fait sa vie pépère avec ses concept pour égailler les maisons de retraite, Sony doit maintenant composer dans ce ménage à 3.