Je viens de lire "le joueur d'échecs" de stefan zweig, "prisonnier des nazis, Monsieur B., en dérobant un manuel d'échecs, a pu, à travers ce qui est devenu littéralement une folle passion, découvrir le moyen d'échapper à ses bourreaux. Libéré, il se retrouve plus tard sur un bateau où il est amené à disputer une ultime partie contre le champion Czentovic. Une partie à la fois envoûtante et dérisoire... Quand ce texte paraît à Stockholm en 1943, Stefan Zweig, désespéré par la montée et les victoires du nazisme, s'est donné la mort l'année précédente au Brésil, en compagnie de sa femme. La catastrophe des années quarante lui apparaissait comme la négation de tout son travail d'homme et d'écrivain. Le joueur d'échecs est une confession à peine déguisée de cette désespérance."
je l'ai trouvé EXCEPTIONNEL mais il a un énorme défaut, il ne fait qu'à peine plus de 100 pages
il y a peu "lettre au père" de kafka, très très bien aussi et aussi trop court, c'est une lettre de kafka à son père qu'il ne lui enverra jamais, il y décrit leur relation conflictuelle issue d'une incompréhension profonde
son père l'éduquant durement espérant ainsi en faire un homme vigoureux tel qu'il conçoit que se doit d'être un membre de la lignée kafka, les manières de ce self-made-man énergique et conquérant se révèleront inappropriées au plus haut point pour l'enfant sensible qu'était franz
on peut avec cet ouvrage saisir le fil directeur de l'ensemble de l'oeuvre kafkaienne, le sentiment d'être un parasite retranscrit dans "la métamorphose" par exemple, peut être aussi la peur du chez soi que l'on palpe dans " le terrier", etc