Synopsis :Batman aborde une phase décisive de sa guerre au crime. Avec l'aide
du lieutenant de police Jim Gordon et du procureur Harvey Dent, Batman
entreprend de démanteler les dernières organisations criminelles qui
infestent les rues de sa ville. L'association s'avère efficace, mais le
trio se heurte bientôt à un nouveau génie du crime qui répand la
terreur et le chaos dans Gotham : le Joker...Mon avis :On continue l'après-midi de la critique et en restant dans le domaine du super-héro, avec le mètre étalon actuel de la catégorie, The Dark Knight.
Ce film est une révolution dans le domaine car il aborde le thème du super héro de manière novatrice et original. De part sa réalisation, dès les premières minutes du film (en imax) on a plus l'impression de voir Heat que spiderman, avec ses plans de journée sur d'immense building et forcément, une attaque de banque. Il s'inspire aussi de film des années 70, comme Assault sur le central 13, où le thème général est cette ambiance d'anarchie, d'opression, où le danger peut arriver de toute part sans prévenir. Mais le côté novateur est surtout comment Chris Nolan aborde le charactère de ses personnages.
Dans Batmans Beguins, on voyait la genèse du chevalier noir, comment Wayne en arrive à créer son personnage de batman. Ici, pas d'ado se faisant mordre par une araigné et décidant subitement d'aller sauver la veuve et l'orphelin. Non, on y voit Bruce Wayne aborder de manière logique comment combattre le crime, grâce à un symbole. Ce symbole qui devra terrifier la pègre et motiver le public à devenir meilleur.
Dans TDK, Nolan pousse l'idée de la symbolique du justicier beaucoup plus loin. On voit que Batman a réussi à contrer la pègre, mais qu'il reste un hors la loi, il doit trouver un autre symbole de justice, un chevalier blanc symboliser par Harvey Dent.
Dans un soucis d'équilibre des forces en présence, un justicier ne peut exister que si il a un adversaire à combattre, un méchant à sa hauteur, ici le Joker, qui est l'anti-thèse de ce que représente batman. Batman est un personnage ayant des règles, une morale, qui a tout à perdre à jouer les justiciers. Le joker n'a aucune morale, aucune règle, il se décrit comme un agent du chaos, il ne recherche pas le profit, juste a contre-balancer le but de batman. Après tout, le public doit avoir le choix. Le joker sort de l'ombre, il n'a pas d'identité connu, aucun passé connu, même l'histoire de ces cicatrice reste inconnu.
Ces 2 personnages vont symboliser la voix du bien et du mal, une balance de la justice où l'épée de Damoclès serait l'âme d'Harvey Dent. Ils vont se disputer son âme car il est le symbole qui motivera gotham a prendre la voix de la rédemption ou celle du chaos.
Ce qui me déplait lorsque l'on parle de ce film, c'est cette promo faite autour de la mort d'Heath Ledger, comme quoi son interprêtation du joker est splendide, unique, bouleversante... Faut arrêter les superlatif, il joue le rôle d'un psychopathe, c'est beaucoup plus simple d'impressionner le public en jouant ce genre de personnage plutôt qu'un bon père de famille lambda ayant la tête sur les épaules. Le succès du film est du, à une part indéniable, sur la mort de l'acteur. Beaucoup y sont aller pour voir son interprétation du joker et ce qui m'énerve encore plus, ceux qui sortent de la salle en disant que l'acteur est grandiose, alors qu'ils ont vu le film en VF. Réveillez-vous ! vous avez vu l'acteur jouait en play-back, comment pouvez-vous juger de la qualité de son interprétation, sachant qu'un grande partie de cette qualité est du à l'intonation de sa voix ? Le joker prend aux tripes, Ledger pousse vraiment loin son interprétation de la folie (certainement en sur jouant beaucoup) mais force est de constater que c'est le personnage le plus impressionnant de la distribution. On a l'impression que lui et Nolan se sont amusé à greffer ces scènes par dessus l'intrigue original, car en y regardant bien, on pourrait enlever toutes les scènes du Joker et laissé au film toute sa consistance. Il y a vraiment un tryptique entre batman, Dent et Gordon, basé sur le salut de gotham et à côté de ça, les facéties du joker. Certaines scène (notamment celle de l'hopital) du joker m'ont fait penser a Devil's Reject de Rob Zombie, où l'on voit une bande de dégénéré maquillé terrorisant la population locale. Force est de constaté que Ledger arrive à générer un malaise chez le spectateur (la vidéo montrant le joker torturant la copie de batman m'a fait froid dans le dos et ce n'était pas la clim réglé trop forte) Et en même temps, on éprouve une certaine admiration face à tant de charisme, il suffit de voir la scène du commissariat où il domine Batman.
Un film où les héros sont plus vu comme des symboles, des icônes servant de repère à une société n'en ayant plus beaucoup et qu'être le protecteur de cette société ne se résume pas à choisir entre le bien et le mal
Plus d'infos sur ce film